Amichevoli

Ménez, «le vrai Jérémy»

Après une première période discrète, Jérémy Ménez s'est réveillé après la pause. Passeur décisif face au Brésil (1-0), mercredi soir, l'attaquant de l'AS Roma espère avoir donné un nouveau virage à sa carrière internationale.

Il avait connu les sifflets du Stade de France face à la Biélorussie, le 3 septembre dernier. Jérémy Ménez sait désormais ce que cela fait de sortir sous les applaudissements du public dyonisien. «Deux fois plus de plaisir !», s'exclame-t-il. Cinq mois après avoir quitté les Bleus, l'attaquant romain y a signé un retour plein de promesses. Après une combinaison dribble-enchaînement-centre, il a délivré à Karim Benzema le but de la victoire. «Une action de grande classe», souligne Laurent Blanc. Une action cousine d'une autre offensive qu'il avait initiée juste avant la pause. Aucun doute possible, Jérémy Ménez a du «talent», insiste le sélectionneur. Il lui reste encore simplement à apprendre à ne pas l'exprimer par intermittence. Au vu de sa deuxième période, il en aura forcément l'occasion.


Ce Jérémy-là, c'est celui «qui a fait énormément de progrès depuis deux ans, qui travaille comme un fou à la Roma, se félicite Philippe Mexès qui le côtoie également en club. En deuxième période, on a vu le vrai Jérémy. Celui qui se fait plaisir et qui fait la différence pour gagner des matches». En première, en revanche, l'ancien Monégasque est encore apparu trop «timoré» (Blanc). S'il ne s'est pas cherché d'excuses, l'attente et la pression générées par son retour ne sont certainement pas étrangères à cette entame au diesel. Avant le match, le sélectionneur avait flairé le danger : «Je lui avais dit : "Ne fais pas attention à ce qui est écrit. Ce n'est pas ta dernière chance. C'est ta deuxième chance. Il y en aura d'autres"».
«Au début, je cherchais un peu mes marques, concède l'intéressé. Mais au fil du match, je me suis senti de mieux en mieux. A l'image de l'équipe...». Contre les Biélorusses, Ménez avait trinqué pour les autres. Cette fois, il est parvenu à tirer son épingle du jeu. Sa passe décisive était un «caviar», estime le buteur et ami Karim Benzema. «Ça m'a fait plaisir, et je pense que ça s'est vu sur les images, répond le Romain. Karim, c'est la famille. Même si ce n'est pas moi qui marque, on en profite tous ensemble». Ce qui ne l'empêche pas de nourrir quelques ambitions personnelles. Ménez «ne s'en est jamais caché», son objectif reste de «s'imposer» durablement dans cette équipe de France. «Et je pense avoir montré que j'en avais la capacité...». En attendant de savoir si son offrande sera «le déclencheur» attendu, «ne (lui) parlez plus» de la Biélorussie.

( lequipe )

La filosofia di Blanc credo sia quella giusta con Menez